« Zéro alcool pendant la grossesse », l'entourage peut y aider
À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au Syndrome d’alcoolisation fœtale qui s’est déroulée le 9 septembre, Santé publique France sensibilise les femmes et leur entourage aux différents risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse.
Depuis 2015, les campagnes recommandent, par précaution, de s’abstenir de consommer toute boisson alcoolisée pendant la grossesse. Dans cette perspective, l’entourage peut être d’un très grand soutien aux femmes concernées.
VOUS BUVEZ UN PEU, IL BOIT BEAUCOUP
L’alcool bu par la mère passe dans le sang du bébé et peut entraîner des risques très importants pour sa santé.
ZÉRO ALCOOL PENDANT LA GROSSESSE, POURQUOI ?
Quelle que soit la quantité absorbée et quel que soit le type de boisson alcoolisée, la consommation d’alcool pendant la grossesse expose le bébé à des perturbations de son développement. A la naissance et plus tard, elle peut entraîner des malformations, des difficultés d’apprentissage, des troubles de l’attention et du comportement pouvant mener au décrochage scolaire et à des difficultés d’insertion sociale.
La consommation d'alcool pendant la grossesse est la première cause de handicap mental d'origine non génétique chez l'enfant.
Il s’agit d’un problème de santé évitable, c’est pourquoi, en France, il est recommandé aux femmes enceintes de s'abstenir de toute consommation d'alcool dès le début de leur grossesse et pendant toute sa durée. Idéalement, il s'agirait de stopper toute consommation d'alcool dès qu'un projet de grossesse se prépare (le fœtus étant d'autant plus sensible à l'alcool qu'il est jeune).
QUELS SONT LES EFFETS DE L'ALCOOL SUR LE FŒTUS ?
Même modérée ou ponctuelle, la consommation d’alcool durant la grossesse peut générer des risques graves pour le futur enfant, car il s’agit du produit de consommation le plus toxique pour le développement de son système nerveux.
Concrètement, l'alcool bu par la mère passe dans le sang du bébé par le placenta. Rapidement, il y a autant d'alcool dans le sang du bébé que dans celui de la mère. De plus, le bébé reste exposé plus longtemps aux effets toxiques de la consommation d'alcool car son jeune foie l'élimine plus lentement.
Même en petite quantité, l’alcool représente un risque de malformation et/ou d’atteinte du système nerveux tout au long de la grossesse ; ses effets varient en fonction de la quantité d’alcool absorbée, de la façon de consommer (binge drinking, etc.), de l’usage d’autres drogues etc.
Le risque est le même quel que soit le type de boissons alcoolisées (apéritif, vin, bière, cidre, spiritueux, etc.).
Les effets de l’alcool sur le futur enfant peuvent se manifester de différentes façons :
- Le Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) est la conséquence la plus grave associant des malformations de la face et du crâne, un retard de croissance et un déficit mental.
- Le SAF peut-être incomplet ou partiel : l’enfant présente alors un seul ou plusieurs stigmates du SAF. Les déficits, et en particulier les déficits intellectuels, sont eux toujours présents.
- Les Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (TCAF) regroupent tous les troubles qui résultent d’une consommation inappropriée d’alcool pendant la grossesse. Ils se manifestent de la naissance à l’âge adulte.
POUR PLUS D'INFORMATIONS :
Alcool Info Service : 0 980 980 930 (de 8h à 2h, appel non surtaxé)